12,95 $ Pour ma part, ayant tourné mes pensées depuis bien des années sur cet important sujet, et mûrement pesé les propositions de nos faiseurs de projets, je les ai toujours vus tomber dans des erreurs grossières de calcul. Après tout, je ne suis pas tellement coiffé de mon idée que je rejette toute proposition, faite par des hommes sensés, qui serait jugée aussi innocente et peu coûteuse, aussi facile et efficace. Attendu que l’entretien de cent mille enfants de deux ans et au-dessus ne peut être évalué à moins de dix shillings par tête et par année, l’avoir de la nation s’accroîtra par là de cinquante mille livres par an, outre le profit d’un nouveau plat introduit sur les tables de tous les gens riches du royaume qui ont quelque délicatesse de goût ; et l’argent circulera parmi nous, l’article étant entièrement de notre crû et de notre fabrication. Ces mères, au lieu d’être en état de travailler pour gagner honnêtement leur vie, sont forcées de passer tout leur temps à mendier de quoi nourrir leurs malheureux enfants, qui, lorsqu’ils grandissent, deviennent voleurs faute d’ouvrage, ou quittent leur cher pays natal pour s’enrôler au service du prétendant en Espagne, ou se vendent aux Barbades. L'auteur y reprend le principe de la proposition moralement absurde pour dénoncer une situation choquante. Je ne prévois aucune objection possible à ma proposition, à moins qu’on n’allègue que le chiffre de la population en sera fort abaissé. Mais avec toute la déférence due à un si excellent ami et à un si digne patriote, je ne puis être tout à fait de son sentiment ; car pour ce qui est des mâles, l’Américain que je connais m’a assuré, pour en avoir souvent fait l’expérience, que leur chair était généralement dure et maigre, comme celle de nos écoliers, et que les engraisser ne paierait pas les frais. Ce texte a également fortement inspiré Jean-Olivier Héron pour l'écriture de son propre pamphlet se rapportant au conflit israélo-palestinien, intitulé Modeste proposition pour garantir la sécurité d'Israël et le bien-être des Palestiniens en attendant la paix qui s'ensuivra peut-être. Mais ma sollicitude est loin de se borner aux enfants des mendiants de profession ; elle s’étend beaucoup plus loin, et jusque sur tous les enfants d’un certain âge, qui sont nés de parents aussi peu en état réellement de pourvoir à leurs besoins que ceux qui demandent la charité dans les rues. Les hommes deviendraient aussi aux petits soins pour leurs femmes en état de grossesse qu’ils le sont aujourd’hui pour leurs juments, leurs vaches et leurs truies prêtes à mettre bas, et ils ne les menaceraient plus ni du poing ni du pied (comme ils en ont trop souvent l’habitude), de peur d’avortement. La population de ce royaume étant évaluée d’ordinaire à un million et demi, je calcule que sur ce chiffre il peut y avoir environ deux cent mille couples dont les femmes sont fécondes ; de ce nombre je soustrais trente mille couples, qui sont en état de pourvoir à la subsistance de leurs enfants (quoique je ne pense pas qu’il y en ait autant, dans l’état de détresse où est ce royaume) ; mais en admettant ceci, il restera cent soixante-dix mille femmes fécondes. En suivant la «Modeste proposition» de Jonathan Swift (1667-1745). Un enfant fera deux plats dans un repas d’amis ; et quand la famille dîne seule, le train de devant ou de derrière fera un plat raisonnable, et assaisonné avec un peu de poivre et de sel, sera très-bon bouilli le quatrième jour, spécialement en hiver. Vous pouvez le commander en ajoutant ce livre à votre panier. C'est dans ce contexte que Jonathan Swift publie cette Modeste proposition. Troisièmement. ©Electre 2021 Un autre grand avantage de mon projet, c’est qu’il préviendra ces avortements volontaires et cette horrible habitude qu’ont les femmes de tuer leurs bâtards, habitude trop commune, hélas ! Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) britannique. Commentaire de texte de 2 pages en littérature : La « modeste proposition » de Jonathan Swift, 1729 - argumentation qui se fonde sur l'ironie pour dénoncer la misère des Irlandais. Modeste Proposition: pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays, et pour les rendre utiles au Public, communément appelé Modeste Proposition, est une brochure satirique écrite et publiée par Jonathan Swift en 1729. Modeste proposition pour empêcher les enfants d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public. Tous les partis tombent d’accord, je pense, que ce nombre prodigieux d’enfants sur les bras, sur le dos ou sur les talons de leurs mères, et souvent de leurs pères, est, dans le déplorable état de ce royaume, un très-grand fardeau de plus ; c’est pourquoi quiconque trouverait un moyen honnête, économique et facile de faire de ces enfants des membres sains et utiles de la communauté, aurait assez bien mérité du public pour qu’on lui érigeât une statue comme sauveur de la nation. C’est pourquoi, je le répète, que personne ne me parle de ces expédients et autres semblables, jusqu’à ce qu’il ait au moins quelque lueur d’espoir qu’on essayera de tout cœur et sincèrement de les mettre en pratique. modeste proposition modeste hachette pauvres nuit etre pays etre mille modeste jonathan swift etre rendre pays mille nuits rendre enfants proposition enfants jonathan etre Achat Modeste Proposition - Pour Empêcher Les Enfants Des Pauvres D'être À La Charge De Leurs Parents Ou De Leur Pays Et Pour Les Rendre Utiles Au Public à prix bas sur Rakuten. Nous l’achetons de l’exécuteur, car les corps de tous les condamnés à la peine capitale sont ses profits. Il est vrai qu’un enfant dont la mère vient d’accoucher peut vivre de son lait pendant une année solaire, avec peu d’autre nourriture, la valeur de deux shillings au plus que la mère peut certainement se procurer, ou l’équivalent en rogatons, dans son légitime métier de mendiante ; et c’est précisément lorsque les enfants sont âgés d’un an que je propose de prendre à leur égard des mesures telles qu’au lieu d’être une charge pour leurs parents ou pour la paroisse, ou de manquer d’aliments et de vêtements le reste de leur vie, ils contribuent, au contraire, à nourrir et en partie à vêtir des milliers de personnes. Achetez neuf ou d'occasion. Livraison chez vous ou en magasin et - 5% sur tous les livres. Une autre cible de la satire dans la Modeste Proposition sont les propriétaires terriens en Irlande, tous anglais, qui volent le… Un jeune américain de ma connaissance, homme très-entendu, m’a certifié à Londres qu’un jeune enfant bien sain, bien nourri, est, à l’âge d’un an, un aliment délicieux, très-nourrissant et très-sain, bouilli, rôti, à l’étuvée ou au four, et je ne mets pas en doute qu’il ne puisse également servir en fricassée ou en ragoût. ». Je déclare, dans la sincérité de mon cœur, que je n’ai pas le moindre intérêt personnel à poursuivre le succès de cette œuvre nécessaire, n’ayant d’autre motif que le bien public de mon pays, que de faire aller le commerce, assurer le sort des enfants, soulager les pauvres, et procurer des jouissances aux riches. Ce texte est un discours argumentatif utilisant implicitement l’ironie. Quant aux femelles, ce serait, je pense, en toute soumission, une perte pour le public, parce que bientôt elles deviendraient fécondes elles-mêmes. C’est une triste chose pour ceux qui se promènent dans cette grande ville [1] ou voyagent dans la campagne, que de voir les rues, les routes et les portes des cabanes encombrées de mendiantes que suivent trois, quatre ou six enfants tous en haillons et importunant chaque passant pour avoir l’aumône. en savoir plus résumé Dans sa Modeste Proposition , il note à propos de la « viande de bébé » : « J'admets qu'il s'agit d'un comestible assez cher, et c'est pourquoi je le destine aux propriétaires terriens : ayant sucé la moelle des pères, ils semblent les plus qualifiés pour manger la chair des fils. Qu’on ne me parle donc pas d’autres expédients : de taxer nos absentees à cinq shillings par livre ; de n’acheter ni vêtements, ni meubles qui ne soient de notre crû et de nos fabriques ; de rejeter complètement les matières et instruments qui encouragent le luxe étranger ; de guérir nos femmes des dépenses qu’elles font par orgueil, par vanité, par oisiveté et au jeu ; d’introduire une veine d’économie, de prudence et de tempérance ; d’apprendre à aimer notre pays, ce qui nous manque bien plus qu’aux Lapons même et aux Topinambous ; de cesser nos animosités et nos factions, et de ne plus faire comme les Juifs, qui s’égorgeaient les uns les autres au moment même où on prit leur ville ; de prendre un peu plus garde de ne pas vendre notre pays et notre conscience pour rien ; d’enseigner aux propriétaires à avoir au moins un degré de miséricorde pour leurs tenanciers ; enfin, de faire entrer un peu d’honnêteté, d’industrie et de savoir-faire dans l’esprit de nos boutiquiers qui, si la résolution pouvait être prise de n’acheter que nos marchandises, s’entendraient immédiatement pour nous tromper et nous rançonner sur le prix, la mesure et la qualité, et n’ont jamais pu encore se décider à faire une honnête proposition de trafic loyal, malgré de fréquentes et vives invitations. Cette "Modeste proposition: Pour empêcher les enfants des pauvres d'être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public" écrite par Jonathan Swift en 1729 est certainement le summum de l'ironie en littérature. Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public (titre original : A Modest Proposal: For Preventing the Children of Poor People in Ireland from Being a Burden to Their Parents or Country, and for Making Them Beneficial to the Public), plus communément intitulé Modeste Proposition, est un pamphlet publié par Jonathan Swift en 1729. Nous verrions une honnête émulation entre les femmes mariées à qui apporterait au marché l’enfant le plus gras [4]. Je n’ai plus d’enfant dont je puisse me proposer de tirer un sou, le plus jeune ayant neuf ans, et ma femme n’étant plus d’âge à en avoir. Jonathan Swift (1729) 2 Modeste proposition pour empecher les enfants des pauvres en Irlande d’etre a la charge de leurs parents ou de leur pays et pour les rendre utiles au public C’est une triste chose pour ceux qui se promènent dans cette Restent par an cent vingt mille enfants qui naissent de parents pauvres. Pour cela, il va utiliser l'arme favorite et caractéristique du siècle des Lumières : … L’auteur dresse dans ce texte un réquisitoire contre les riches Anglais et brosse une critique féroce de la situation sociale de son pays. Mais avant qu’on en mette une de cette espèce en concurrence avec la mienne, et qu’on en présente une meilleure, je désire que son auteur, ou ses auteurs, veuillent bien considérer mûrement deux points : premièrement, dans la condition où sont les choses, comment ils seront en état de trouver le vivre et le couvert pour cent mille bouches et dos inutiles ; et, deuxièmement, comme il existe dans ce royaume un million de créatures à figure humaine que tous leurs moyens de subsistance mis en commun laisseraient en dette de deux millions de livres sterling, ajoutant ceux qui sont mendiants de profession à la masse de fermiers, cottagers et journaliers avec femmes et enfants, qui sont mendiants de fait, j’invite les hommes politiques à qui mon ouverture déplaira, et qui auront peut-être la hardiesse de tenter une réponse, à demander d’abord aux parents de ces mortels, si, à l’heure qu’il est, ils ne regarderaient pas comme un grand bonheur d’avoir été vendus pour être mangés à l’âge d’un an, de la façon que je prescris, et d’avoir évité par là toute la série d’infortunes par lesquelles ils ont passé, et l’oppression des propriétaires, et l’impossibilité de payer leur rente sans argent ni commerce, et le manque de moyens les plus ordinaires de subsistance ainsi que d’un toit et d’un habit pour les préserver des intempéries du temps, et la perspective inévitable de léguer un tel sort, ou des misères encore plus grandes, à leur postérité jusqu’à la consommation des siècles. Résumé Comment résoudre les problèmes de surnatalité et de famine de l'Irlande ? A Modest Proposal: For Preventing the Children of Poor People in Ireland from Being a Burden to Their Parents or Country, and for Making Them Beneficial to the Public, Fiche de la pièce dans la base de données du festival de théâtre scientifique, https://www.youtube.com/watch?v=AdB_WqIB8ik proposition de manger les enfants, http://base.scenesdemeninges.fr/produit.php?ref=81-1&id_rubrique=66, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Modeste_Proposition&oldid=176799347, Portail:Littérature britannique/Articles liés, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence.