Stérile, l’œuvre d’art est en même temps une entreprise trompeuse car elle engendre une expérience esthétique. Mais ce sens ne se réduit pas à son utilité ou non. Mais, ajoute-t-il, entre les mains de l'artiste ce même morceau d’airain peut devenir autre chose, par exemple une statue. Il s’agit de deux acceptions de la mimésis auxquelles correspondent deux techniques de représentation : alors que la mimésis de Platon est de nature symbolique, celle d’Aristote renvoie plutôt à la métaphore. C'est ainsi que l'airain peut devenir une statue. Journal of Hellenic Studies 54:226 (1934) Abstract This article has no associated abstract. Comme chez Descartes, l’âme de l’art contemporain est une entité séparée du corps de ses œuvres. A l’inverse, un Léonard de Vinci, un Rembrandt, un Van Gogh, un Cézanne... sortis de leurs musées restent des œuvres reconnaissables comme œuvre d’art. Selon Platon le caractère mimétique de l’art comme miroir de l'ombre de la réalité, entraîne une confusion ontologique qui risque d’égarer celui qui est pris au jeu de l’émotion. Loriaux , L'Être et la Forme selon Platon [Book Review]. 9, 51b5. Ainsi, par exemple, l’amour de la chanson populaire qui est à l’image des joies et des souffrances de la vie quotidienne, de ses contradictions et incertitudes, contribue à renforcer la doxa comme seul référent. Image stylisée que l’auteur de l’œuvre met en valeur pour que jaillisse le sens de son œuvre. Ce monde intelligible, source de beauté et de vérité, qui éclaire l’objet figuré dans l’œuvre d’art est extérieur à la représentation sensible de celle-ci. La philosophie ne sait pas ce qu’est l’art.Elle se préoccupe plutôt de la fonction de l’art.La branche s’occupant du beau est la philosophie de l’art.Dans l’Antiquité, l’art visait à exprimer la Beauté. En termes saussuriens, on dira qu’au signifiant « arbre » correspond un signifié qui est la représentation mentale d'un arbre. L’art habité par Éros est réhabilité dans sa fonction de langage de l’Alètheia. Il n’explose pas à l’œil et à l’esprit du spectateur par sa beauté mais par sa symbolique. Pour être belle, une oeuvre doit être proportionnée et représentative de ce que l'homme perçoit dans le réel. Ainsi l’art, selon Platon, vise un plaisir distinct de la connaissance et de l’utilité éthique. L’entéléchie de l’œuvre d’art c’est ce qui permet à l’œuvre perçue par le spectateur d’avoir une vie propre. Aristote donne le nom de « Forme » à ce principe de détermination. Platon comme Aristote conçoivent l’art à travers la grille de la mimésis. L'art n'est qu'une imitation, un miroir de ces ombres. Pour Plotin, la quête de la beauté suppose un certain recul qui favorise l'abandon de la réalité prosaïque présente sous la multitude de ses aspects singuliers. », Dogma, décembre 2011 [dogma.lu]), [7] Frangne P.-H. « Vers un art sans écart ? L’entéléchie de l’œuvre d’art, application de la poïésis à elle-même [d’Éros à lui même], c’est l’âme de l’œuvre d’art. Dans sa description des « Vieux souliers avec lacets » de Van Gogh, Heidegger montre qu’il n’y a rien de plus révélateur de l'être authentique, de la « vérité » de cette paire de bottines de paysans où se lit toute l'usure et la fatigue du labeur des champs. « Toute représentation de ce genre est un processus ontologique et apporte sa contribution à la dignité ontologique de ce qui est représenté. » dit Vlaminck. Cette hypothèse de l’autoréférence de l’œuvre contemporaine à travers son interprétation fait écho à ce qu’en dit Arthur Danto : « au moment où quelque chose est considéré comme une œuvre d’art, il devient sujet d’une interprétation »[38]. Seulement l'intelligence au service du bien. Ce que symbolise cette position est théologiquement claire : le Christ est l’axe du monde. L’art selon Platon et les néoplatoniciens, L’art contemporain répond à d’autres critères. Car l'art est une éducation sentimentale. A la différence de l'artisan et du technicien qui « ne font » qu’amener à l’existence ce qui est déjà inscrit potentiellement dans les choses, l'artiste amène un supplément de sens à sa création. Dans l'expression symbolique, ce signifié devient à son tour le signifiant d'un autre signifié, qui sera ici la représentation ou le concept de la foi. La fonction cognitive de l’art selon Aristote repose donc sur une stylisation ou une schématisation qui engendre une forme épurée du réel[17] contenant en elle-même sa propre logique, sa propre signification. Il semble bien que chaque œuvre a son propre langage, sa propre philosophie. Ce substrat, « support » d'une Forme, c’est ce que le Stagirite appelle « Matière ». Avec Plotin et les néoplatoniciens, la beauté sensible est la manifestation de la forme intelligible qui permet sa présence dans le monde. Paul Klee dira plus tard : « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible »[9]. Free 2-day shipping. Cette valeur ajoutée qu'apporte l'art poïétique à la matière façonnée en signale, nous dit Heidegger, l’« être authentique ». Selon Aristote, l'art doit, comme la nature, être harmonieux. Revue Philosophique de la France Et de l'Etranger 146:140 (1956) Dieu « est ce qu'Aristote appelle une entéléchie (...) un être ayant en soi sa fin et sa perfection » (Victor Cousin, Histoire générale de la philosophie, 1861, p. 158). Il ne peut être expliqué conceptuellement ou intellectuellement. L’art est doublement poïétique. Le sculpteur ne fait pas qu’extraire d’une masse de pierre l’imitation d’un corps, il lui imprime cette expression de vie et de souffrance dont la vérité en fonde la beauté. Grimaldi Nicolas. L’objet réalisé par l’artisan n’est ni une « croute » ni nécessairement une œuvre d’art. Platon ne loue pas toutes les formes d'intelligence. Il sera incapable d’interpréter la technique illusionniste de Véronèse. [25] Françoise Balibar, « La matière, des Grecs à Einstein », cours au Collège de la Cité des sciences. Par extension, chose ou être qui permet à l'esprit ou au cœur de trouver son plein épanouissement. La beauté du Taj Mahal dont la reconnaissance immédiate s’impose intuitivement à nous, repose sur une stylisation de l’amour et de la mort. Le terme « perfection » doit être pris ici indépendamment de toute référence morale ou esthétique[27]. Si la réflexion esthétique remonte à Platon et à ses réflexions sur le beau, la thématisation de l’art en tant que branche dédiée de la philosophie est assez récente : L’Esthétique doit son nom à Alexander Baumgarten qui vient du grec aisthètikos, ce qui signifie la perception par les sens ou encore faculté de sentir.Ainsi, l’esthétique est la science qui traite … L’œuvre d’art acquiert ainsi une dimension philosophique que ne possède pas le récit historique[14]. [28] Aristote, «La Poétique», coll. Ces différences spécifiques déterminent ce qu’Aristote appelle son être en acte, sa réalité singulière. * Champs obligatoires. ». L’artiste parvient à sur-imprimer la perfection sur elle-même. Mais, pour lui, la mimésis n’est plus articulée sur l’opération de dévoilement d’une présence extratemporelle qui se laisse saisir derrière le sensible. Les forces en jeu dans l'art sont essentiellement les forces actives : elles n'ont pas besoin de s'opposer ou de nier d'autres forces pour s'imposer. L'émotion esthétique éprouvée à la lecture d'un poème, au spectacle d'une pièce de théâtre, d'une œuvre plastique ou de toute autre œuvre d'art,... n'est qu'un leurre, une illusion. L'art, en jouant sur nos émotions, peut nous apprendre à « aimer ce qui est aimable et haïr ce qui est haïssable ». Pour connaître le Beau, il est nécessaire de quitter le domaine de l’art, de la mimésis comme copie de la copie, pour retrouver la figure d’Éros comme aspiration de la beauté (206e)[2]. E. I. Cette Forme ne peut exister que si elle s’imprime sur un substrat. l'idée de Platon selon laquelle l'art doit servir des buts plus nobles que lui-même. [11] Emmanuel Kant, « Critique de la faculté́ de juger ». Seul l’accès à la « réalité véritable » peut être accès à la beauté. Cette puissance de dégradation dont il dispose naturellement, la physique d’aujourd’hui l’appelle entropie[23]. Et celle-ci est le domaine de l'art. Comme chez Aristote, le peintre de Heidegger transcende la réalité brute du modèle pour la transposer dans l'ordre général : ce qu'est vraiment la paire de chaussures dans l'existence paysanne. (3) Cf. Export citation. Socrate lui donne une place éminente : il avoue à plusieurs reprises son « affection » et son « respect » envers les Le lumineux ainsi constitué dispose son paraître dans l'œuvre. [18] André Lalande, « Vocabulaire technique et critique de la philosophie » Paris, P. U. F., 9e éd., 1962, pp. L'art semble inévitablement lié à l'idée de beau.En effet, quand on dit d'un objet qu'il est une œuvre d'art, on lui attribue une valeur (« c'est de l'art », « ce n'est pas de l'art »). L'art, moyen d'éducation et de connaissance? « L’art est la belle représentation d’une chose et non la représentation d’une belle chose »[11] dit Kant. Dans l’Allégorie de la Caverne[1], la lumière de la beauté et de la vérité éclaire les choses réelles, et le rôle du philosophe est de contribuer à ce que nous nous détachions de l’apparence, des ombres de la doxa, pour apercevoir la réalité des choses. Dans « De l’Âme » (livre II), Aristote définit l'âme comme « l’entéléchie première d’un corps naturel qui a la vie en puissance ». On peut dire que tout au long des dialogues, du Charmide jusqu’aux Lois, un certain aspect de l’art est pris constamment et vigoureusement à partie. Selon l’alexandrin, il ne faut pas en rester à l’aspect trompeur de l’illusion mais s’intéresser à ce dont l’illusion fait indirectement allusion. l art selon platon Page 1 sur 50 - Environ 500 essais rien a foutre 2733 mots | 11 pages un dialogue de Platon, traîtant du genre critique. L'intelligence n'est pas toujours employée vers des fins bonnes. La philosophie de Platon - Platon (en grec ancien Πλάτων / Plátôn), Athènes, 428 - 427 av. Le Taj Mahal est une métaphore de l’amour au delà de la mort. C'est sur l'exemple de la production artistique qu'Aristote établit sa fameuse distinction entre la « Forme » et la « Matière », d’une part, et entre l'« Acte » et la « Puissance », d’autre part. Platon, La République, pages 389-369. Des Principes De L'Art D'Apres La Methode Et Les Doctrines De Platon (1850): Burnouf, Emile: Amazon.sg: Books [5] Platon, « La République », Livre VII op. [19] Charles Peguy, « Le mystère des saints innocents », Gallimard, 1948 p.14, [20] P.-H. Frangne et L. Brogowski « Vers un art sans écart ? De plus il n'imite même pas l'être mais il imite le sensible. Le beau n'est pas une essence éternelle et immuable comme le pensait Platon mais la représentation d'une forme réelle dans une production artistique. La fulgurance de l’émotion esthétique que j’éprouve face au Taj Mahal n’a rien à voir avec le sentiment d’admiration que j’éprouve face à une prouesse technique, fut elle architecturale. Sortir de la Caverne est pénible. C’est qu’il n’aime pas le changement. 6, 50a15. L. Hobin, Les rapports de l'être et de la connaissance d'après Platon, Paris, 1957, p. 31-32 ; V. Goldschmidt, Questions platoniciennes, Paris, 1970, p. 242 ; H. Joly, Le renversement platonicien, Paris, 1974, p. 49-51. Selon Heidegger, l'essence de l'art est de faire advenir la vérité de ce qui est. La seule différence avec Platon, c'est que pour le catholicisme, l'art ne doit pas être subordonné à la philosophie mais à la révélation divine. Selon cette même interprétation aristotélicienne, nombre de productions contemporaines, en tant qu’œuvres d’arts, vivent par procuration. Prenons un morceau d'airain, nous dit-il, certaines caractéristiques le différencient des autres métaux. Au delà de la technicité il y a le sens. », Tautologie et littéralité dans l'art contemporain (2009) 7-25 - [halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00624337], [8] B. Salignon « Sujet et Temporalité », Cours Esthétique Master 1 Philosophie, psychanalyse. Et cependant il le bannit »6. La teneur propre de l’image est ontologiquement définie comme émanation du modèle »[35]. L'entéléchie ainsi définie est, en quelle que sorte, la surimpression de la perfection sur elle-même. 38-39, [13] Aristote, « La poétique », chap. [24] En physique des systèmes, la néguentropie est considérée comme un facteur d’organisation. Dans la Poétique , Aristote le classe en effet, avec l’artisanat, dans la catégorie des activités poétiques, par opposition aux activités pratiques, comme la politique ou la morale, qui ont leur fin en elles-mêmes [1] . Grâce à l’effort de connaissance du spectateur il peut contempler la beauté de l’œuvre sans forme, c’est-à-dire sans et à travers sa configuration visible[10]. Platon et l'art de son temps [Book Review]. La jouissance esthétique de l’amateur d’art a son origine dans une sensibilité à la présence d’une œuvre. [37] «en art dit « contemporain », moins il y a à voir, plus il y a à dire !» écrit Monneret dans son pamphlet ; Jean Monneret, « Catalogue raisonné », Salon des indépendants, Paris 1999, [38] Arthur Danto, « Artworks and Real Things », in Theoria, XXXIX, 1973, Les ombres d'Eros (l'Amour sous toutes ses formes) et de Thanatos (la Mort obscure et variable) ainsi que leur...» Lire la suite, Dans « Le Banquet », Platon fait dire à Diotime : « l'objet d'Éros, Socrate, ce n'est pas, comme tu l'imagine...» Lire la suite. L’art selon Aristote L’art a une fin qui lui est extérieure . L’art est producteur de connaissance[15]. Cette interprétation de la mimésis renvoie à l'Allégorie de la Caverne[5] : ce que la plupart des hommes pensent être la « réalité véritable » n'est que l’ombre de celle-ci projetée sur les parois de la caverne. [27] En termes plus modernes, dans ce contexte on préférera le mot « finalisation » au mot « perfection » pris dans son sens aristotélicien. Buy Des Principes de L'Art D'Apres La Methode Et Les Doctrines de Platon (1850) by Burnouf, Emile online on Amazon.ae at best prices. À l’« instrument de réminiscence » Aristote oppose la médiation de l'élaboration, du travail sur l'œuvre qui participe d'une démarche positive vers la connaissance. L'art nous. Nous emprunteront à Aristote le terme « entéléchie » (ἐντελέχεια)[29] pour désigner le principe « néguentropique » de cette «bonification», principe qui permet à l'œuvre d’art de trouver son plein épanouissement, son plein sens par redoublement de l’accomplissement, de la poïésis. En cela, l'art est à l'opposé de la philosophie. Fast and free shipping free returns cash on delivery available on eligible purchase. Les conceptions de l’art chez Platon et Aristote proposent deux structures d’interprétation des œuvres. La mimésis aristotélicienne fonctionne au contraire comme un processus dont l'objectif est de construire une représentation intelligible de la réalité. Je n’ai même pas besoin de connaître l’historique de l’œuvre pour être saisi par la beauté qui l’irradie. C'est à l'art cependant que la cité platonicienne confie l'éducation des enfants, l'organisation des cérémonies, la composition des danses et des chants. De ce point de vue, l'œuvre renvoie autant à son réfèrent qu'à l’idée qui l'engendre et en fait un objet nouveau à part entière. L’airain laissé à lui-même peut se corrompre. Sa vérité est là, toute entière dans sa beauté. Plotin, le néo-platonicien, revisite l’interprétation platonicienne de l’art en la rectifiant. En revanche, Platon distingue entre les hommes de l’art, ceux qui pratiquent l’art du simulacre et ceux qui pratiquent l’art de la copie, et c’est en ce sens qu’il en vient à condamner les artistes de son temps, architectes, sculpteurs ou peintres. Un détail iconographique permet de justifier cela : la symbolique du sablier situé sur la table des six musiciens que Véronèse a placé, fort malicieusement, exactement dans l’axe médian. On rappelle souvent que le législateur platonicien célèbre le poète à cause de ses prestiges (1), et à cause de ces mêmes prestiges l'exile de sa République (2). »[12]. De la même façon qu’une bonne tragédie est un « système de faits »[13] qui imite une action dont elle retient les attributs essentiels mis en valeur au moyen d’une intrigue unifiée et complète, toute œuvre d’art est une mise en ordre unifiante et valorisée par la schématisation des traits essentiels d’une réalité qui, elle, est vécue sur le mode de la dissémination, de la juxtaposition, de la confusion, du hasard et de contingence. Se référant à une « réalité véritable » il affirme, à l'inverse de Platon, que seul l'art est en mesure d'y avoir accès. Éros peut habiter l’art, lequel peut être porteur de quête du beau et du vrai. Dans « les noces de Cana » de Véronèse, le point central de l’œuvre est sans conteste la figure du Christ. (1) Cf. [32] Dans l'exercice de la poésie, cette «bonification» devient pour Aristote une valorisation de la fiction. L’œuvre d’art « bonifie » la réalité[32]. Comprenant aussi bien les récits homériques et la théogonie d'Hésiode (377d-378d), les tragédies d'Eschyle (380a, 381d, 383ab) et celles d'Euripide (Rep. VI1I, 568ab), impliquant le style et ses figures (392c-394b), la mélodie, l'harmonie et le rythme (398c-401a), la μουσική désigne, chez Platon, l'activité générale des Muses. En effet, la « beauté » de l’art « platonicien » lui vient d’un extérieur qui illumine, transcende l’œuvre. Le ready-made de Marcel Duchamp, les œuvres de Malévitch, de Stella ou d’Andy Warhol, pour ne citer qu’eux n’ont pas de vie propre dans la mesure où, sorties du contexte [36] qui les légitime et des théories qui leur donne du sens [37], elles ne sont pas identifiable comme œuvre d’art, sinon en tant qu’objets décoratifs ou objets du quotidien. Elle renforce l’emprise de la doxa - l’opinion - sur la pensée. L’art ne peut prétendre qu’à être décoratif, il doit être relégué au niveau du divertissement. Cette anamnèse ramène à ce qui est au-delà du temps, au silence insécable de l’éternité[7], au temps hors temps. Fast and free shipping free returns cash on delivery available on eligible purchase. Éros est « traversée du sensible » en ce sens qu'il ouvre un passage par le sensible pour finalement s’en émanciper. L'être et la forme selon Platon. Platon ne voit pas l'objet d'art comme un ajout que l'homme ferait au monde en créant quelque chose de plus mais il voit dans l'art quelque chose de moins : l'objet d'art est moins que son modèle. C'est le beau qui s'illumine en tant que vérité de l'apparence, ici celle d’une simple paire de chaussures. J.-C., 347 - 346 av. [33] Martin Heidegger, « De l’origine de l’œuvre d’art », version de 1931-32, Texte allemand et traduction française par Nicolas Rialland, Édition bilingue numérique [pilefacebis.com/sollers/IMG/pdf/heidegger_de_l_origine_de_l_oeuvre_d_art.pdf], [34] Martin Heidegger, « De l’origine de l’œuvre d’art », version de 1931-32, Texte allemand et traduction française par Nicolas Rialland, Édition bilingue numérique [pilefacebis.com/sollers/IMG/pdf/heidegger_de_l_origine_de_l_oeuvre_d_art.pdf]. Dans ce registre, il est nécessaire de faire appel à la notion d'attribut dominant : cet attribut dominant est le trait de similarité qui sert de fondement à l'établissement du rapport métaphorique. D. T. & P. Schuhl. R. Loriaux (1955) Abstract This article has no associated abstract. Chez Aristote, l’œuvre d’art n’est pas le produit d’une approche négative de la vérité comme chez Plotin. [31] « Nietzsche et l’Art », Article en ligne de La-Philosophie.com, 2012 [la-philosophie.com/nietzsche-art]. La peinture, par exemple, n’est qu’une copie d’une copie. L’art est vu sous l’angle de l’acte créateur de vérité. In: Revue des Études Grecques, tome 93, fascicule 440-441, Janvier-juin 1980. pp. Cela ne s'explique pas. Learn more about Scribd Membership (Daniel Mercier, « L'art n'est-il qu'un moyen d'évasion ? Selon la théorie saussurienne du rapport entre un signifiant et un signifié, le signifié symbole est en même temps le signifiant d'un autre signifié[21], la re-présentation d’une représentation, ou, en termes platoniciens, l’imitation d’une imitation. L’interprétation aristotélicienne ne parvient pas à saisir ce qui fait qu’une œuvre contemporaine puisse prétendre au statut d’œuvre d’art. Se complaisant à la réalité la plus frelatée, l'art serait donc inconciliable avec cette recherche de la réalité la plus pure qu'est la philosophie. Si les arts définis comme mimésis, souffrent selon Platon d’une infériorité ontologique, à l'inverse, la philosophie qui incarne la beauté a le pouvoir de reconduire aux Idées et à l’Etre véritable. De plus, l’espace dont relève le Christ est celui de la corruption temporelle, de la fin des choses, du temps qui passe. Transcription par Taos Aït Si Slimane du cours du 04 décembre 2003. L’art est dévoilement de l’être. Mais comment comprendre alors que, dans la République, ce soit d'abord à l'art (5) que le philosophe confie l'éducation des enfants ? Selon notre interprétation aristotélicienne, ces œuvres possèdent une vie propre. Aristote interprète l’art à travers le travail de l’artiste et de l’Éros géniteur. Les artistes sont dangereux pour la république car l’art séduit alors qu’il n’est que pur illusionnisme. Cette analyse rejoint celle de Gadamer à propos de l’image du modèle lorsqu’il en fait une réalité autonome qui, émanant de ce qui est rendu présent par elle, lui apporte un surcroît d’être. A contrario, en faisant de l’œuvre d’art la construction analogique d’une réalité dont on ne retient que certains attributs essentiels pour les mettre en valeur, Aristote conçoit la mimésis sur le registre de la métaphore. Université Rennes 2 Haute Bretagne, [21] Michel Le Guern, « Sémantique de la métaphore et de la métonymie », Librairie Larousse, Col. Langue et langage 1973, p. 39. Ainsi, la différence entre l’artisan et l’artiste, tient à ce que l’artiste apporte un « supplément » d’être au fait technique. Platon voit dans l’art l’apparence, Aristote y voit l’apparaître. Éros est un mouvement sans fin vers la beauté absolue, qui est aussi vérité absolue, objet d'une saisie non plus esthétique, mais purement intellectuelle. Toutefois, les appréciations que nous portons sur l'œuvre, ou sur l'objet produit qui prétend au statut d'« œuvre d'art », dépendent en grande partie du plaisir ou de la satisfaction que. » in « Ce que vous voyez est ce que vous voyez. Cela pourrait signifier qu’à un certain type d’œuvre d’art correspond, dans un mouvement circulaire, un type d’interprétation, et réciproquement. Imitant la réalité sensible, les œuvres d'art ne sont qu'une imitation (mimésis) d'imitation, la copie trompeuse d'une copie. De ce point de vue, le tableau « Guernica », aujourd’hui exposé comme symbole des horreurs de la guerre, peut être considéré comme un exemple d’art au sens platonicien. République III, 398 a : προσκυνοΐμεν αν αύτον ως ίερον και θαυμαστόν και ήδύν. C’est à travers l’art que l’homme peut trouver le chemin de l’autodépassement[31], dit Nietzsche. Poétique, Editions du Seuil, Paris, 1980. Selon Heidegger[33] l'œuvre fait advenir la vérité comme dévoilement, comme accession à l'être. Cette Forme doit être considérée comme un principe organisateur —plutôt que comme une forme au sens de « shape » en anglais[26]—. Dans ce texte, le mot « arbre » correspond à la « foi » par un système de signes emboîtés. l art selon platon Page 11 sur 50 - Environ 500 essais Roman 10342 mots | 42 pages Apologie de Socrate Dans l’Apologie de Socrate (Πλάτωνος Ἀπολογία Σωκράτους, sous-titrée Genre éthiqueéthique ) Platon rapporte les plaidoyers de Socrate lors de son procès qui déboucha sur sa condamnation à mort. Mais celui qui n'a aucune connaissance de la théologie chrétienne sera incapable de procéder à cette analyse, il n’y verra que la qualité esthétique et technique du tableau. (fix it) Keywords No keywords specified (fix it) Categories No categories specified (categorize this paper) Options Edit this record. Cette caractérisation n’a en soi rien de péjoratif, et, dans le Sophiste, Platon mentionne un analogue divin de la production humaine des images. Contrairement à la raison qui n'accède qu'aux «représentations», seule la connaissance métaphysique permet d'accéder au «noyau» ou à l'essence du monde. C’est à ce titre que, selon Gadamer, la signification de l’image religieuse est exemplaire, car elle seule permet de voir la « puissance ontologique de l’image »[30]. La quête du beau est « instrument de réminiscence », car elle ouvre l'esprit au souvenir de son origine divine et du monde intelligible qui est notre « véritable patrie ». Dans l’Allégorie de la Caverne, la lumière de la beauté et de la vérité éclaire les choses réelles, et le rôle du philosophe est de contribuer à ce que nous nous détachions de l’apparence, des ombres de la doxa, pour apercevoir la réalité des choses. Le supplément d’être qu’introduit l’artiste « classique » —nous verrons plus loin la différence avec l’artiste « contemporain »— est générateur de sens et de beauté. Dans « la Poétique », Aristote reprend le concept de « mimésis » à Platon. Ca se goûte ! M… Ce sens c’est ce dont l’œuvre constitue la métaphore. (fix it) Keywords Plato Art Art, Ancient: Categories Ancient Greek and Roman Philosophy. Il appartient au groupe des dialogues dits socratiques, que l'on considère habituellement comme des compositions de jeunesse. En cela l'art se rapproche de la philosophie. Pour Platon l'artiste est « un imitateur de ce dont les autres sont des ouvriers » (197e)[4]. L'art est du même ordre de valeur que la rhétorique ; l'art dupe et flatte les sens et nous éloigne de la réalité vraie. [29] Chez Aristote, principe créateur de l'être, par lequel l'être trouve sa perfection en passant de la puissance à l'acte. [12] Cité par Luc Ferry, « Heidegger - Les illusions de la technique », Flammarion, Paris 2012, pp. Platon voit dans l’art l’apparence, Aristote y voit l’apparaître. l art selon platon Page 2 sur 50 - Environ 500 essais Mes documents 2526 mots | 11 pages travaille comme lecteur public, on le retrouve maître d`éloquence à Athènes. Par conséquent, pour Platon, dans la Cité idéale les artistes devront être rigoureusement soumis au philosophe-roi. Pour analyser cette œuvre la conception platonicienne convient mieux que l’aristotélicienne. L'art est imitation. L’œuvre est l’acte de construction d’une nouvelle réalité sensible qui affirme et consacre l’unité créatrice de vérité venant se substituer au chaos de la réalité prosaïque. p. ex. (5) II ne semble guère pertinent, en effet, de traduire par « musique » cette μουσική qu'évoque Socrate dans les deuxième et troisième livres delà République (376c-412b), alors qu'il précise aussitôt qu'elle comporte des discours (376c), que parmi ces discours beaucoup sont des fables, et que parmi ces fables beaucoup sont mensongères (377ac). L’art est ainsi producteur de connaissance. Pour lui la véritable œuvre d’art a une fonction maïeutique. Mais la définition de la beauté elle-même reste inaccessible à l’homme comme en témoigne la tentative avortée de Socrate dans le Grand Hippias[3]. Platon y voit l’illusionnisme, Aristote y voit une forme épurée du réel.L’art selon Platon et les néoplatoniciens. « La peinture c'est comme la cuisine. Ce qui vaut pour la sculpture vaut aussi pour les autres domaines artistiques. Par la représentation, il acquiert, pour ainsi dire, un surcroît d’être. La métaphore impose à l'esprit du spectateur, en surimpression par rapport à l'information logique contenue dans la figuration concrète de l’œuvre, une image associée fondée sur une schématisation du réel.
Dominique Rizet Jeune,
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